Oh je sais… En voyant le titre tu
t'es demandé de quoi je voulais parler. Ou plutôt tu t'es fait ton idée du
sujet… Cochonou va !!
Et bien non, je ne vais pas
parler de mon appendice reproducteur. Non pas que je sois pudique sur le sujet,
ni que je ne le définisse pas dans ces termes… Je n'ai jamais été un adepte du
concours de celui qui a la plus grosse ou la plus longue… Et puis : c'est pas
la taille qui compte parait-il…
Non, mon sujet est plus
métaphysique que ça… Je veux juste parler de la vie, si courte et si bizarre…
Courte parce qu'elle passe vite
la bougresse… Hier encore, j'avais vingt
ans comme dit Charles. Et dans ma tête, j'ai l'impression que le compteur s'est
arrêté sur ce chiffre. Mais que nenni
non point, c'est un effet d'optique. Ce compteur a bien tourné.
Je me revois devant ma glace, en train
d'essayer d'enlever un poil de chat dans mes cheveux. Sauf que ... ce n'était pas
un poil de chat. C'était ce satané cheveu blanc qui me narguait. Dressé au milieu
de ses camarades bruns, comme un rebelle, ou un indigné albinos, il revendique sa différence
et me fait prendre conscience du temps qui passe.
Et le pire est à venir… La
quarantaine passée, pour lire il me faut de plus en plus reculer les lettres.
Plus elles sont petites, moins je les vois de près, mais plus je les recule et
moins je les vois de loin ( comment veux-tu, comment veux-tu que je…). Et hors de
question de porter ces lunettes loupe que l'on pose sur le bout de son nez et
qui nous fait ressembler à un grand-père. Non mais, tu m'as vu ?
Et c'est là que la vie est bizarre…
L'autre jour, j'étais chez un
ami, partageant avec lui le goût banane/fraise/framboise du Beaujolais tout
nouveau, quand je reçois un SMS de ma fille : "Papa, il faut que je te parle".
Houla !!
Ni une ni deux, je l'appelle… Que
n'ai-je pas fait ? Elle me demande si je suis assis et m'annonce, sur un ton
joyeux que je vais être grand-père !!! Les enfants sont ingrats.
Le coup fatal derrière la nuque.
La massue qui m'assomme et me sonne et je sue (vise un peu cette allitération.
Pour le grand prix de la poésie, messieurs les académiciens, veuillez me
laisser un message sur Facebook) …
Bref, j'ai vu ma vie défiler devant
moi ... courte et bizarre. Je me suis revu tenant la main à ma mère, tenant ma
fille dans mes bras, ses premiers pas, sa première poupée… Mais merde c'était
hier ça !!
En voyant ma vie défiler comme
ça, il y avait des sous-titres, mais écris trop petit pour que je puisse les lire.
Finalement, il va falloir que je m'achète ces fameuses lunettes loupe. Je les
prendrai petites pour qu'elles soient discrètes… Car après tout, c'est pas la
taille qui compte…
Bon sur ce, je vous laisse, j'ai
des chaussons à tricoter et je n'ai plus assez le laine.