vendredi 25 novembre 2011

Courte et bizarre...


Oh je sais… En voyant le titre tu t'es demandé de quoi je voulais parler. Ou plutôt tu t'es fait ton idée du sujet… Cochonou va !!
Et bien non, je ne vais pas parler de mon appendice reproducteur. Non pas que je sois pudique sur le sujet, ni que je ne le définisse pas dans ces termes… Je n'ai jamais été un adepte du concours de celui qui a la plus grosse ou la plus longue… Et puis : c'est pas la taille qui compte parait-il…
Non, mon sujet est plus métaphysique que ça… Je veux juste parler de la vie, si courte et si bizarre…
Courte parce qu'elle passe vite la bougresse… Hier encore,  j'avais vingt ans comme dit Charles. Et dans ma tête, j'ai l'impression que le compteur s'est arrêté  sur ce chiffre. Mais que nenni non point, c'est un effet d'optique. Ce compteur a bien tourné.
Je me revois devant ma glace, en train d'essayer d'enlever un poil de chat dans mes cheveux. Sauf que ... ce n'était pas un poil de chat. C'était ce satané cheveu blanc qui me narguait. Dressé au milieu de ses camarades bruns, comme un rebelle, ou un indigné albinos, il revendique sa différence et me fait prendre conscience du temps qui passe.
Et le pire est à venir… La quarantaine passée, pour lire il me faut de plus en plus reculer les lettres. Plus elles sont petites, moins je les vois de près, mais plus je les recule et moins je les vois de loin ( comment veux-tu, comment veux-tu que je…). Et hors de question de porter ces lunettes loupe que l'on pose sur le bout de son nez et qui nous fait ressembler à un grand-père. Non mais, tu m'as vu ?
Et c'est là que la vie est bizarre…
L'autre jour, j'étais chez un ami, partageant avec lui le goût banane/fraise/framboise du Beaujolais tout nouveau, quand je reçois un SMS de ma fille : "Papa, il faut que je te parle". Houla !!
Ni une ni deux, je l'appelle… Que n'ai-je pas fait ? Elle me demande si je suis assis et m'annonce, sur un ton joyeux que je vais être grand-père !!! Les enfants sont ingrats.
Le coup fatal derrière la nuque. La massue qui m'assomme et me sonne et je sue (vise un peu cette allitération. Pour le grand prix de la poésie, messieurs les académiciens, veuillez me laisser un message sur Facebook) …
Bref, j'ai vu ma vie défiler devant moi ... courte et bizarre. Je me suis revu tenant la main à ma mère, tenant ma fille dans mes bras, ses premiers pas, sa première poupée… Mais merde c'était hier ça !!
En voyant ma vie défiler comme ça, il y avait des sous-titres, mais écris trop petit pour que je puisse les lire. Finalement, il va falloir que je m'achète ces fameuses lunettes loupe. Je les prendrai petites pour qu'elles soient discrètes… Car après tout, c'est pas la taille qui compte…
Bon sur ce, je vous laisse, j'ai des chaussons à tricoter et je n'ai plus assez le laine.

1 commentaire:

  1. Allez Courage ! Mieux vaut être un grand-père jeune que grand-père à 95 ans ("maman, c'est dégueulasse, papi il fait que baver !", tu vois le style). C'est l'occasion de reprendre la pêche et d'initier ta descendance à ton sport favori. Et puis tu as encore une bonne paire d'année avant que le pitchou (ou la pitchoune) t'appelle "PAPI". Profites en pour jouer au jeunot "Oh qu'il/elle est mignon(e) !" te dirons les gens, lorsque tu poussera la poussette sur le port de St Brieux, et tant que la "crevette" babillera des hareu hareu, tu pourras répondre : "il a de qui tenir...;)", et comme il ne pourra pas répondre "Papi? c'est quand qu'on va voir maman", les gens penseront que ce bambin est le tien.

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